Levé 7 h. Bien dormi. Doux, nuageux, gris. Partis tourner vers 11 h 15 au sommet d’une colline éventée, vent de sable. Molom et l’enfant 12 h 10. On tourne. Rentrés 18 h à l’hôtel. Autres prises de vues dans les bosquets. À 21 h 30, eau chaude. Douche. Puis Sylvain.
Catégorie : septembre 1992
12 septembre 1992
Mal dormi (café). Vent violent pendant la nuit. Froid dans la chambre.
Repos aujourd’hui. Christophe part en exploration pour le tournage de demain. Vent fini vers 11 h. Lavé linge. Visite aux yourtes, aux malades. Plus d’électricité à 13 h. Un tour en ville dans l’aprèms. Poussière et platitude, chevaux. Magasins rares et peu fournis, poste où l’on essaie d’obtenir Paris. Je l’ai deux fois ! Une fois Mme Friquet, une fois Beï au magasin. Vite et pas cher. Le soir, discussion de nouveau entre Chr. Et Marie. Accord final. On fera venir un 1er assistant – et on ira demain voir l’atelier de Zanabazar dans les hautes terres. Couché minuit sans chauffage.
13 septembre 1992
Beau. Partis pour Zanabazar vers 9 h 10. Arrivés (par un sentier forestier très dur) vers midi. Cassé du bois. Tué mouton. À 14 h descente de la falaise. Remonté avec eux vers 15 h. Temple sur un petit plateau. Soudaine tempête de neige. La fuite avec les voitures cahotant dans la forêt blanche. Arrivés à Kara à 23 h après un voyage fatiguant, gelant avec, à un gué rétif, passage de passagers d’un véhicule à l’autre. Les pieds froids. La chambre froide. Pas d’électricité. Dîné aux bougies.
Gants de laine, grosses chaussettes, pile.
14 septembre 1992
Réveillé glacé. Il pleut. Les montagnes neigeuses. Pas d’électricité. Partis 11 h 30. Longue route : arrivés 19 h 40. Éjectés de l’hôtel, renvoyés à l’hôtel annexe, luxueux. Eau chaude. Le bus jaune n’est pas avancé. On dîne entre ? et jeep soviétique vers 22 h. Monté me doucher – sans affaires de rechange (elles sont dans le car jaune), sans serviettes, sans savon. Mais chaud – et la chambre, pour la première fois depuis que je suis en Mongolie est chauffée.
15 septembre 1992
Le car jaune arrivé à minuit, après avoir porté secours à des accidentés de la route. Levé 8 h. Ciel bleu. Travaillé « Théâtre de la steppe ». Aprèms, réunion pour la Bouriatie – et re-travail « théâtre » (pour Charles). Lavé du linge, lavé cheveux. Pris du Panfurex 200 (diarrhée). Nouvelle conférence dans ma chambre : sur les objets et décors. Dîner à 25 comme à midi et hier soir. Charles me prête une paire de gants fourrés pour la Bouriatie.
16 septembre 1992
Levé 7 h. Ciel bleu. À partir de 13 h, passé le temps à attendre dans les salons du R.D.C. le visa russe d’un chauffeur. Des heures, entrecoupées d’une légère collation à 17 h, puis d’un dîner à 19 h. Départ en car à 19 h 40. Voyage lent dans la steppe de nuit.
17 septembre 1992
Arrivés à la douane de Kiakhta vers 6 h. File de camions en attente – tout est fermé jusqu’à 8 h. Sommeil dans le car. Révélation plus tard : il manque les passeports de Molom et du chauffeur, oubliés par un Mongol à O.B. Négociations. À midi, toujours là. Partis à 14 h 45, laissant Molom qui viendra demain. 300 Km jusqu’à Oulan-Oude. Un autre pays. L’Europe, pas l’Asie. Arrivés 19 h 30. Hôtel. Dîner de groupe avec Vitali et sa femme. Chambre avec Jacob.
18 septembre 1992
Musée de la pourriture.
Bien dormi. Grand soleil. Allé à cathédrale devenue musée. Vers 13 h à l’aéroport. 13° 7 à l’aéroport d’O. O. Attendu en rêvassant, en causant. Et Molom apparaît au beau milieu des bravos. Décollage 15 h 50. Écrit dans l’avion lettre et poème. Arrivée à Kiakhta à 19 h (18 locale). Hôtel avec eau chaude. Mais il fait doux, lumineux. Pays curieux. Voir et réfléchir. Demain à 6 h debout pour le Dalaï.
1 cafard (vidé).
19 septembre 1992
Réveillé trop tôt par Vitali. 5 h au lieu de 6 h. Assez bien dormi.
Vers 15 h, place Lénine : grande fête du D.L. Il arrive. Hourrah ! Pas loin de 15 000 personnes, la plupart bridés. Les Russes et autres sont aux bords du quadrilatère : policiers, armée, curieux, sympathisant bouddhistes. Discours du D.L. Il s’en va, provoquant la rupture des cordons, des chutes, etc.
Dans la soirée, filmé des chanteurs au bord de l’Ienisseï, de l’autre côté.
1 cafard (reconduit à la porte). Il a fait plutôt beau – un temps d’automne frais. Le spectacle du Goulu ?, le Dr Alain.
20 septembre 1992
Maastricht. Le vote.
Levé 7 h. Soleil froid. Petit-déjeuner, abondant. Meilleure forme.
L’aprèms, on tourne près d’une yourte mais les vieux bouddhistes qui doivent nous aider l’ont désertée : ils sont sur la grande place en train d’écouter l’enseignement du D.L. Passé le temps à marcher, boire et manger, tandis que les autres filmaient des arrivées de Molom à la yourte, en grand et en petit.