Catégorie : octobre 1949

À midi chez les Gatti, réception pour le départ de John Cage et Merce Cunningham, avec Boulez, Souvtchinsky, Verroust, Saby.

Boulez, hors d’haleine, arrive, avec Cage, au journal et me dit de m’asseoir : il a toutes ses œuvres éditées, y compris le quatuor ! il a signé ses deux premiers contrats ! Cage, deus ex machina, sourit. Il a tout arrangé. On boit chez Gatti à la santé du Maître. Le soir, 17 h 30, réunion à l’hôtel de Bourgogne avec les mêmes et d’autres.

Papier de Korat ivre aux funérailles du roi Alexandre : « Puis s’avance dans ses voiles blancs la reine qui pleure comme une vache. D’ailleurs tout le monde pleure. Les ânes pleurent, etc. Renvoyé du « Matin » après çà !

Dîner des reporters rue Louis-le-Grand, avec Labarthe, grand raconteur d’histoires, puis chez Harry’s Bar et au Saint-Yves, chez Ronie et Feurette.

Il lui avait donné 275 fois le meilleur de lui-même.
Émission « Au rendez-vous des envoyés spéciaux » chez Denys de Pouilly – loupée.

Ebel naturalisé français depuis 10 ans, quarantaine, déjà impliqué, très fort accent, résident à Genève – Cie d’aviation – Arrêté : co-auteur de – trempe dans d’autres histoires. Règlement en francs suisses se fait à Genève – le leur, en lingots, se fait à Amsterdam, port franc. Ebel est courtier et fait de l’arbitrage de place à place.

Émission « Au rendez-vous des envoyés spéciaux » chez Labarthe (Armorin, de Caunes, Derosne, Sevry, Diwo, Buffet), bon.

Avion Paris-New York percuté aux Açores (à bord, Cerdan, violoniste Ginette Neveu, 48 personnes).

À l’Aurore, rencontre de Cuzin à qui Gatti et moi avions envoyé une lettre d’injures. Réactions ? Paroles…