Cdf de Dante à 8 h du soir. Rentré pour le film. On se voit demain, on parle mardi.
Catégorie : novembre 1970
23 novembre 1970
Allant au journal, rencontré Diricq qui est à présent à « Marie-France » (groupe du Parisien libéré). « J’ai fait toute la boucle », dit-il. Me parle curieusement d’Alcatraz : « Comme il est bien, ce bouquin ». (Comme si je venais de le publier ou lui de le lire.)
Longue conversation l’apréme avec la petite fille de Rapinat: grèves, gauchisme, Lénine, le film (Manouchian) etc…
Chez Sanchez : 20 participants au film (majorité d’acteurs, dont Lancelot, Pia, Hélène) écoutent Gatti qui explique le projet et ses nouvelles formes (groupes de travail). Rentré à minuit.
24 novembre 1970
A midi, Dante à déjeuner. Hélène le rejoint ensuite, puis s’en va. Longuement parlé de 3,1416, de l’Allemagne : de la révolution, des gauchistes, du Seuil, de Hemming, de Harlan. Trois heures de conversation revigorante.
25 novembre 1970
Cdf de Penent qui a donné une dissertation à ses élèves sur l’auteur de 3,1416 (qu’il leur a fait lire). Une réponse qu’il me lit – de Dubout, petit-fils du dessinateur, étonnante!
28 novembre 1970
Parti avec Christoforski (métro et bus 141) à Rueil déjeuner chez ses parents. Discuté avec son père qui ne veut pas le laisser suivre sa voie (« Ecrivain, qu’est-ce que c’est que ça ? »). Le père, 42 ans, plutôt sympa, « castor » (il a construit sa maison), comprend. Feu vert au fils.
30 novembre 1970
Rue de Provence, un garçon en blouson et petites lunettes qu’un flic privé de magasin essayait d’arrêter pour avoir chipé une lime à ongles. Attroupement. Défense prise par deux autres garçons. Me suis souvenu du vol de livre de 1940 chez Gibert Jeune. Finalement, avec l’aide d’un autre flic privé et d’un agent accouru, conduit rue de Provence. Le flic n° 1 avait paru, au début, poli, vouvoyait. Après, insolent – comme toujours.