A New York, un KKK se suicide : le journal révèle qu’il était juif.
Revu les nouvelles. 1) Les Prétendants – 2) Opinel.
Catégorie : novembre 1965
2 novembre 1965
Vu Edern Hallier au journal. Parlé ensemble à la « Ferro ». Evoque, à propos d’un athlète de NYHY ( ?), « les juifs qui vous feraient devenir antisémites ». Je lui dis qui je suis. Après, tout très bien.
3 novembre 1965
Vu Henriette (papier Léger), Menant (retour d’Aden), Croizard qui me raconte : il y a 3 mois, Collin, au cours d’une scène avec sa femme, avait donné un coup de pied à une dame qui passait. C’était l’épouse d’un ami de Croizard qui, samedi, revoyant Collin, s’est rué sur lui et l’a boxé abondamment. Collin n’a pas pipé. « Je crois, dit Croizard, que ça lui a fait du bien ».
Cdf de Dante : repart demain pour La Route. FBK adopté par le producteur. L’Affiche rouge : il faut faire le scénario. Rapinat m’invite à entrer au comité d’entreprise ; Menant idem.
4 novembre 1965
Travaillé « Carnets –Force B ».
De Gaulle à la TV. Comme d’habitude : il se représente. Il n’y avait que Guy Mollet, l’Aigle d’Arras, pour croire le contraire. Avec Henriette Chandet, à la maison, revu le papier sur la mère d’un gestapiste jugé à Angers.
5 novembre 1965
À PM avec Henriette Chandet pour l’aider à passer son papier. Entendu dire que Thérond ne serait pas très content de ma candidature au C.E.
7 novembre 1965
Je devais aller avec Stéphane à La Route, mais il est collé, téléphone Danielle. J’y vais seul. Révisé Manouchian derrière lui. Puis déjeuner, puis FBK : quelques modifications à envisager pour le rendre acceptable aux gens du Centre : moins de Kafka, plus de « cœur ». Rentré à 7 h. Gatti de mieux en mieux considéré par La Route : on a parlé de sa lecture de Franco dans l’Huma.
8 novembre 1965
Elections primaires à PM ou conventions pour désigner les candidats au C.E. et à la délégation. Candidats : Martin, Vance, Graziani, Pignot (studio) et moi. Graziani suscité par la bande Lacaze pour empêcher Joffroy de passer. Opération réussie : il me bat de 5 voix. Le nommé Vital avait dans sa poche des paquets de pouvoir venus de partout. Après la séance, il a boxé Vance parce que la candidature de celui-ci risquait de nuire à leur opération.
9 novembre 1965
Toute une journée occupée par les séquelles de l’élection. Appris par Martory que Vital lui avait remis des listes sans mon nom ! Téléphoné Periez : on ne lui avait pas parlé de moi. Décidé de demander l’annulation du scrutin puis, après réunion des délégués sortants, décidé d’envoyer une lettre de protestation – pour ne pas porter préjudice à la Délégation elle-même. Le 30 novembre, il y aura campagne pour faire sauter le nom de Benno et obliger à un deuxième tour.
Eu confirmation par Derogy au téléphone que c’est bien la Giroud qui a fait passer l’article de l’Express sur Alcatraz.
10 novembre 1965
Téléphoné à Chris. Il a le bouquin sur sa table, ne l’a pas lu. L’ai invité à déjeuner demain. Donné ma lettre de protestation aux délégués. Fait ronéoter et distribuer. Bruits : le patron serait furieux contre ceux qui veulent politiser le journal. (Allusion à une démarche des délégués.)
Vu « Le Coup de grâce » de Cayrol et Durand à Publicis avec Vialatte, H. Bodard et Gisèle Charbonnier. M’a plu. Après, avec Cayrol, Durand et les productrices, à la maison de Suède pour discuter. On l’appelle déjà « Le coup de rosé ». Dîné chez Diwo avec un ami à lui des Auberges de jeunesse et sa femme.
11 novembre 1965
Cdf de Chris : ne peut venir. Trouve le film bon. Ne comprend pas l’hostilité ou l’indifférence qui l’entourent.
Allé voir à la fondation Rothschild Chateauneu opéré de la jambe droite. Parlé du Seuil… Embarrassé par l’élection présidentielle. Pense que si Mitterrand passait, ce serait de nouveau la 4e. Nous paraîtrions plus coco sans Mollet (par exemple) que sans De Gaulle (il est assez fort, lui, pour laisser parler les autres).