À Villiers. Déjeuner avec Beï aux Sapins. Très bien. Un peu de soleil et de vent. Chambre. Cafétéria. Rentré 19 h.
Soir d’élections. La droite, rien que la droite. Et le Pen à 13 %. Continué à taper la lettre Poliakov.
Catégorie : mars 1993
Envoyé la lettre à Poliakov. Cdf de Fournel : « J’ai lu avec beaucoup de plaisir les Réincarnés. C’est une longue nouvelle plutôt qu’un court roman. Je vais le donner à Verdier, si tu es d’accord ». D’ac’.
Cdf de JJ Lerrant. Cafardeux à cause des élections, de la progression du Front national. Me donne le n° de D. Pain pour les Réincarnés. (Presse de la Cité-Julliard, rue du Rocher.) Cdf de Michel Blum, avocat : a montré le dossier Beï-clinique. Pas très chaud. Mais moins catégorique qu’Albury.
Cdf de Penent. Une lettre à renvoyer au CNRS. Lu Le Monde (les résultats). Allé à 18 h 45 à Bichat pour contrôle un an après l’opération. Tout va bien, dit Delmas. Au sortir de l’hôpital, une trombe d’eau.
Corrigé le manuscrit Réincarnés. Saddoun, le frère de Lucien, annule son rendez-vous à 15 h. Reçu à 16 h Olivier, l’ex d’Ariane qui me rend un manuscrit (avec quelques corrections, minimes). À 18 h 30, rue du Fg-St-Denis, expo Marie Magescot, amie des Gilles. Rencontré Gilles, Catherine, un fils de Robert Toussaint, Laurent Bourgeois, Violette Rougeon-Lecoq.
Cdf de Poliakov. RV vendredi (la lettre à Lazare, département des Justes, est partie, dit-il). Chez le Dr Vermandel. A eu ou vu le Dr Hercot (clinique meurtrière). Je lui dis que je vais demander une compensation. Cdf d’Anne Bétina, la protégée de Mme Laroza. La verrai après l’examen à Bichat de Beï et le déménagement d’Ariane. Changé de chambre – de lit surtout. Au nord, la chambre est plus froide mais le lit meilleur.
Plus froid. Venteux. Cdf à Thomas (Harlan). Dit qu’il est mieux depuis 3 ou 4 jours – qu’il sort un peu. « Je n’ai jamais connu ça, je ne croyais pas connaître cette expérience : le corps qui n’obéit plus ».
Dentiste 14 h 30 puis « Mouche » : de plus en plus vide, le bureau et la cave déblayés avec des restes de cartons, des bouts de ficelle, des éléments de décor. Gilbert me donne la machine à écrire et le bureau-support.
Lecture du soir : Pickwick.
Froid. Déjeuner rue Royer-Collard chez un chinois avec Poliakov. Parlé de K.G. D’accord pour le comité des amis de K.G. (la pose de la pierre mémoriale).
Mal dormi. Moulu. Mettre le matelas du nord à la place du matelas du sud.
Très beau et froid. Mal fichu. Pas très capable de travailler.
Vers 20 h 30, Chevalier vient me prendre pour aller voir Sappart dans l’Histoire du soldat. Théâtre de la Commune (Aubervilliers). Presque arrivés, je le fais revenir à la maison. Pas assez bien pour voir la pièce.
Un peu mieux. Soleil et froid. Train pour Nogent. Beï en forme, plus de chaise. Déjeuner au Cygne d’argent. Très bon – mais régime pour moi : coquelet, Vichy et verveine.
Résultats élections. La droite a 84 % des sièges. Socialistes et communistes à peine 100. Mais le Front de Le Pen n’a rien. Vive le scrutin majoritaire ) Tant que ces gens-là sont écartés, il est bon, très bon.
Gris. Téléphoné aux deux médecins indiqués par Thibault (pour l’indemnité de Beï). Conseils et RV avec l’un, demain.
À 13 h, au bureau de production où travaille V. Lombroso. Allé déjeuner à L’Émile. V. me propose de l’aider pour un film en Inde. Oui – sous condition de le pouvoir en temps voulu. Rencontré au restau le fils de Romevey puis, au métro Étienne-Marcel Caviglioli, blanchi et gai. Revient de Samarkand, ébloui. Ça et la Mongolie : dialogue de reporters.
INRA. Clonage réussi de 5 veaux à partir du même embryon. Le rêve du Dr Mengele…
Vers 15 h rue de Londres, vu le Dr Gacusin, expert des assurances (ami de Thibault). En gros : vous aurez une indemnité… Je le sentais sur le point d’ajouter (professionnellement) « Hélas ».
De là, chez « Mouche ». « Le dernier jour ». Presque plus rien à vendre. Cadeaux des restes aux vendeuses, toutes là au complet. En face, le chausseur déménageait ses boîtes sur un diable. Apporté une bouteille de champagne, gâteaux. Puis, vers 18 h, le dernier verre avec les Gilbert sur les tréteaux. Embrassades, fleurs de Josseline (les autres avaient pleuré le matin). Jacqueline me donne pour Ariane, le produit de la dernière vente : 200 F. J’aide ensuite les Gilbert à déménager quelques sacs, la table pour la sublime machine à écrire, etc.