Temps merveilleux. Premier jour de travail de Dante (au 5e). Sa pièce va être représentée à Sarrebruck, puis à Caen. J’irai.
Montsouris. Cocktail Fayard en l’honneur des libraires. 800 personnes. La cohue. Vu Diwo, Rognoni, Collin, les Toussaint, Max-Pol Fouchet, etc. Bellanger là. Je le gifle. Grosse sensation. (Je ne me laverai pas la main droite pendant trois jours). Rentré avec Collin et Mme Toussaint vers les 11 h.
Catégorie : mars 1959
Beaucoup de gens au courant. Obo ravi et Dante. Raconté à Mille et Bonheur qui s’en amusent (ceci me couvre vis-à-vis du bonhomme). Vu Bardet pour la revue – et J.L. de Villalonga dans son bureau.
La presse n’en a pas parlé. Supposons que les directeurs de journaux ne veulent pas donner de mauvaises idées à leurs collaborateurs. Téléphoné TSP qui part pour Courchevel. O. Merlin hier soir au bout du fil. On avait parlé d’un changement : J.P. l’ayant chargé des informations (avec Lacaze) et lui m’ayant réclamé. Alors J. Prouvost : « Joffroy… il est très bien. Il ne me fait pas beaucoup de frais mais je l’aime bien… talent, etc., etc. » Ce « peu de frais » a fait rire Gaston. En fait, mon rôle serait d’aider Gaston, comme chef des « papiers », quelque chose comme ça !
Avec Dante, bu un verre à l’American avec Saby, assez maigre, las, distrait.
C’est fait. Convoqué chez J.P. (dans le bureau de Mille). O. Merlin, Haedens, Gaston, Thérond, Mille. Et J.P. qui me serre la main : « Je vous aime bien… vous avez beaucoup de talent ». Et un grand discours sur la nouvelle doctrine : plus de spontanéité, de quotidien ; et il nous dicte nos rôles. Là-dedans, Lacaze semble n’avoir plus aucun rôle. Il paraît que JP en aurait assez, et que Hervé lui-même le lâche. Tard dans l’après-midi et la soirée, discussions. Maquet et Haedens, Gaston, puis Lacaze – Gaston, etc.
Au ciné avec Beï : « Sueurs froides » (Vertigo) d’Hitchcock. Pas bon.
Bellanger a écrit à Fayard pour remercier des fleurs qu’on a envoyées à sa « femme » et s’excuser de m’avoir donné une gifle !!!! Vernissage de Calder (Stabiles) galerie Maeght avec Dante. (Impressionnante araignée.) Vu Sandy (Calder), Davidson (gendre de Calder), sa femme, G. Arnaud et sa femme, le fils Prévost et la sienne… Bu beaucoup trop de bière.
Déjeuner René Bourdier (des Lettres) et Dante chez Michel, puis Clichy où Dante me lit son journal du transsibérien (pour un scénario à faire).
Élections municipales.
Logique ! PC en flèche, UNR en chute. 1ère journée de la nouvelle équipe à P.M. (conférence de Thérond, Lacaze mi figue, mi chose, O. Merlin) G. Bonheur absent pour quelques jours… Haedens et Maquet mécontents boudent. Le bruit circule que j’ai torpillé Croizard, etc.
Calder venu au journal. Il part demain pour les USA. J’arrange avec Gatti l’histoire des décors de sa pièce (dont je savais, depuis la place de l’Alma, qu’il serait heureux de les faire). Gatti très content. Avec Chabrun allé voir deux films documentaires de court métrage de Mennegoz – dont il a commenté l’un sur la sécurité sociale. (Avec Dante, j’en avais fait le projet.)
Dante : Petrus lui a téléphoné. Il a accepté de faire la musique. Plus exactement, il s’est proposé. Gatti, Calder, Boulez, Marker, une belle affiche, nom de Dieu !
Rognoni m’invite au cocktail de son livre demain. J’ai reçu le carton ce matin. Mais il me dit que les zélés de Fayard avaient hésité : c’est Forest lui-même qui avait décidé de me l’envoyer… (Christine Arnothy, la maîtresse de Bellanger, a profité de la gifle pour obtenir de Fayard qu’on lui publie des « œuvres »).
Papa à Clichy puis rue Custine. Réunion des copropriétaires au Balto. Conneries diverses.
Chez Dante pour voir son 1er papier sur Jean Sablon.
Rue Washington, à la Cassita, cocktail pour la sortie du roman policier de Rognoni. Avec Diwo et Dante. On m’y téléphone de Match. Conférence du patron ! En fait, Thérond ne m’avait pas prévenu, ni prévu sur la liste des participants. Que j’y sois convié malgré cela…