Levé à 9 h. Assez bien. Petit-déjeuner. Douche. Belle mer. Déjeuner au carré des officiers. 1ère veille écourtée par le repas. 1 h. Vu des pêcheurs, un couple d’oaso sur une planche. Conversé avec Johann, le sergent. Couché une heure. Claude et Laurent réparent le Zodiac du bord. Conversations diverses. Interview du commandant. Le soir, après le dîner, fête sur le pont arrière autour de la table. On apporte 2 bouteilles de rhum à l’équipage. On écoute le radiocassette (hard rock, musiques zen, anglaises, Verdi). Couché tard, titubant.
Catégorie : mai 1989
Debout à 7 h 30. Douche. Veille à midi. Pas de boat. Laurent en promet un pour demain matin. On l’a à 23 h à bâbord. 50 personnes (7 jours de mer, dont 4 ou 5 à la dérive, moteur cassé). En 3 h, l’opération (Laurent, Druy et Loïc) est achevée. Les gens sont en bonne condition. Une pléthore d’enfants. Un bateau-école. Remorquage à 100 mètres avec 4 personnes à bord. La barque éclairée, théâtrale avec ses yeux de lumière théâtrale d’un projecteur de revue. On marche sur Poulo-Bidong (Malaisie) où on les larguera en dehors des eaux territoriales.
Boat en remorque à 100 mètres avec une équipe de 4 hommes. On va essayer d’y mettre un moteur hors-bord pour leur permettre de gagner seuls Poulo-Bidong.
Fatigué, amer. Pas dormi depuis la découverte. Pas une seconde. Et une grandissante contre le Dr No, cette merde plate.
Grains, averses. Pris la 1ère veille nocturne. 0-2 h matin avec Johnny, le lieutenant.
Dormi. Mieux disposé. Dauphins. Stoppé vers 14 h pour la fixation du moteur sur le boat – en couple. En plein grain. Rafales, pluies, mer moutonneuse. À ma garde de minuit, on parle d’un SM vu vers 11 h puis disparu (base soviétique à Danang). Nuit calme et froide.
Essais de moteur hors-bord sur le boat. On arrive bientôt dans les eaux malaises. Résolution de la crise par la restitution de la calligraphie.
Veille de nuit. Minuit-2 h. Chanson de femme, guitariste sur le pont – sommeil épais pour la plupart, un peu agitée. Réveil 5 h. Largué le boat chargé de 55 personnes vers 6 h 45. Ça marche. Poulo est en vue, une petite montagne dans l’eau. Et puis, vers 8 h, ça ne va plus. Le boat est arrêté. Décisions à prendre. Discussion (âpre) entre le commandant et Laurent. Finalement, on décide de réparer le moteur et de doter la prise d’air d’un tuyau qui le tiendra à l’abri de l’eau. Péripéties, retours, crainte des garde-côtes. À 12 h enfin, il double le bout de l’île et envoie 2 fusées triomphales. On repart pour la zone !
Veille de 0 à 2 h. Nuageux. Fatigué. Panne de courant. Plus d’air climatisé dans le caisson. Mer forte aprèms et soirée.
Mer mauvaise. 2 alités. Dr No et Colette. Et d’autres. Claude impeccable. Tangage et roulis toute la journée. Main courante placée entre le château et le conteneur.
Levé 7 h. Pesé. Toujours le tohu-bohu. Pris de ¼ à 8 h. RAS. Ça mollit enfin dans la matinée.
Très mauvais temps. Creux de 3 à 4 mètres. Peu d’espoir de rencontrer des boats, encore flottants. Vent force 8. Ça s’aggrave. Décision d’évacuer le conteneur. Vers 20 h. En sortant du panneau de la cale dans l’obscurité, je me fis mal. Quelque chose foulé ou cassé. Marianne et Colette me pansent. Je dors sur le sol du salon du commandant avec l’infirmière et Vu couché sur la banquette. Mal.