Revu 2 papiers : voitures blindées (Bourget), lutte antitabac (Ponchelet).
Catégorie : mai 1978
L’Express. Vu D. Heymann : « Trouve un fait divers ! Sans ça je ne pourrai rien faire… Si je peux montrer deux ou trois papiers, je peux leur dire : il faut le garder, il n’y en a pas tellement qui savent écrire ».
Parti avec Ariane pour Lyon 9 h 25. À La Verpillière, Michel. De là, au CES, La Verp (des filles travaillent sur la musique). De là, à la ferme de Jojo et son aide Christophe (18 ans to day) font leur « limonaire’, un rassemblement d’instruments de musique inventés avec tubes, plastiques, cordes, etc. – et le manège. Journal fini. Pas trop mal. « On se reconnaît dedans », a dit Dante. Conférence pour le n° 2. Travaillé sur des textes de Dante (la Planète) pour la mise en pages – mots détachés, blancs… Vu Dante : « J’avance… je vous présente un grand écrivain… » »Jure-le en crachant… », etc. Le soir, le groupe Apraz (orchestre local) qui doit chanter l’imaginaire de Rouxel, avec les loulous, 40 personnes. Apraz fait le souper servi à 11 h. Mais aucune chaleur, aucun contact. Ils cherchent à se « promouvoir », avec leur chanteuse.On me présente un article verbeux et philosophique. Refus, etc. Tout le monde dans la tribu a envie de dormir. D. se décide vers 2 h du matin. Apraz reste obstinément. Je veille avec Michel – puis à 2 h 45 renonce. Michel reste jusqu’à 3 h.
Ariane dormi dans une maison voisine avec Joëlle et Gerry. D. me demande de faire le texte du film sur le charron. Vendredi prochain je vois le film et l’homme. Article de Joëlle paru dans « Libé ». Donné des noms avec Michel, Sappart et Jojo aux instruments du limonaire : orgeln, cavernon, plankophone (ou planquophone) et autres persiflons. Parti avec A. et Joëlle par le train de 14 h 45. Paris 19 h 30.
L’Express. Rien fait – sauf yoga.
Évasion de J. Mesrine, vu l’année dernière à son procès.
Mort de Aldo Moro, tué par les Brigades rouges.
Cdf de J.J. Allé au centre Beaubourg, il doit participer à l’accrochage de son ami Moskovtchenko : pas vu. Visité l’expo Michaux (très belle, des œuvres de 1952 ressemblant à celles que je lui ai achetées vers cette époque) et expo Malevitch où je rencontre Lancet. Entendu un vieux Mitteleuropa qui dit à une jeune femme : « Il y a des faux ! ». en désigne 3. Il a travaillé, dit-il, avec Malevitch, sait de quoi il parle.
Reparti dîner avec J.J. Mosko, Claire Jérôme, le co-exposant Nicolas Artheau et des amis. Restau : les 3 bourriques. Rentré minuit. J.J. « Difficile d’entrer dans ton livre, tu n’as pas utilisé le ton narrateur, etc. »
Train 9 h 25. Joëlle et une amie. Vu Hélène et sa fille. D. en tournage. Visionné avec Stéphane le film sur le charron (2 h 30 de bande).
Le soir, le groupe Apraz, son chanteur, son journaliste, les loulous. Arrivée de D. et de l’équipe du film. Parlé du charron, puis discussion longue avec les Apraz, éclaircissement des malentendus (sur le journal, l’affiche, leurs intentions). À 3 h 45, après vison des rushes du tournage, couché.
Travaillé avec Joëlle sur la chanson de geste (disposition, mise en pages). Gatti en tournage avec Jerry. Aprèms, vu et interviewé Perrin dans son atelier et sa maison. Arrivée de J.J. Hocquard. Dîner à 8 h avec tout le monde – l’équipe de tournage (Gatti, Stéphane, Claude, Joseph l’Irlandais) revenue déçue de la pluie et de quelques mécomptes techniques.
Montré à D. la mise en page de la Planète. Approuve, puis, tout à coup, parlant de mon livre : « Tu es un verbal… je ne m’en rendais pas compte… l’émotion naît non de la description mais du mot (non du fait que tu le montres, tu ne le montres pas). Tu es un poète… ». Critique le titre « mignard ». Je dis que c’est le nom d’une rue. « Alors, écris Rue du petit chemin de l’abîme ». « Impossible », etc.
Petit-déjeuner avec D., Stéphane, Joseph, etc. Claude me conduit à Lyon. Train de 9 h 26. Paris 1 h 30. Mort de Bellanger (radio).