Grève de métro.
Avec Beï, à Saint-Cloud (LTC) pour voir l’Orphée noir de Camus. Il y avait, outre Camus et Morgan, la femme du président Kubitschek, ses filles, Brigitte Bardot (dont on a vu un bout de film « Babette »), Bécaud, Raoul Lévy, etc. Orphée noir : la fusion n’est pas faite entre le documentaire-carnaval et le mythe. Mais c’est très bien conçu. Au journal : Dante. On va se mettre demain à Echéance (pour les Yougoslaves qui veulent une continuité plus étoffée, plus les changements qu’on y a portés id est : juif au lieu d’Espagnol, mort en avalant la langue, etc.).
Catégorie : juin 1959
Travaillé avec Dante à l’Enclos. Pas allé à la réunion du Seuil (Lesort, le musulman polonais, Flamand, Braudel et le R.P. Plaquevent, Bastide). Braudel me téléphone ensuite. RV un autre mardi.
Vu TSP le matin chez Bonheur – pour révision livre. Marcel Camus l’après-midi pour le papier à faire.
Dîner chez Croizard (la première fois que j’y revenais depuis la mort de sa femme).
Rue d’Astorg, projection privée de « Some Like it Hot » (M. Monroe). Très drôle.
Avec Beï chez Thérèse de St Phalle. Une réception : le mari, Toussaint, Bedel, etc. Gatti : dit que Katia K. est amoureuse de lui et qu’il a dû, dans un déjeuner, lui dire qu’il ne pouvait pas répondre à ses feux.
Téléphone de Calder nous invitant, Dante et moi, à Séché, où il vient d’arriver. Gaston : j’ai obtenu l’augmentation maintenant et non pas en octobre.
Avec Dante, toujours l’Enclos. Manzar me confirme que Camus me demandera de lui « renvoyer la balle ». Lettre de Maufrais me demandant de vérifier, auprès d’un Bolivien nommé Zobathy, si son fils est vivant (ce que ce type prétend). Pas réussi à le toucher.
Gatti : invité à travailler à une émission TV avec Michel Cournot (sur le thème du film à sketches : Amoro in citta, de Rossellini, Fellini, Antonioni, etc., faits divers). Avec Gaston, travaillé papier Camus (nouvelle formule).
Revu l’Hemingway de Dante – qui vient ensuite avec Bernard Saby, toujours à plat. Mme Ulrich ira avec nous voir Calder, mais lundi ou mardi.
Eysses : les lettres des enfants, les ossements. Dachau : le pire, c’est qu’on ne sentait plus. On était triste de ne pas pouvoir être triste. Ce sont des choses qu’il ne faut pas vivre, mais avoir vécu, qu’on est heureux d’avoir vécu.
Mistral pour Lyon. J.J. à la gare. Progrès. Hôtel de Russie. Liliane, qui vend des disques place des Terreaux (ils sont séparés ; lui vit avec une actrice mais ça ne va pas et Liliane atterrée…), puis Le Progrès : on y recevait Townsend qui présente son film. Dîner avec Montand, J.J. et Honorine, et Rivière – qui parle de la révolte d’Eysses et des camps de concentration merveilleusement.
Vu Liliane. Perrache avec JJ/C. Le train de Valence. Cheveux à mèches grises, lunettes noires mais le même visage. Très nerveux. Déjeuner. JJ, C. et Honorine rue de la République, puis au théâtre antique (où l’on répétait Cyrano de Bergerac). Soleil, nuages, voix d’enfants. Parlé longuement – Bob le médecin, 5 enfants. Le renoncement traduit inconsciemment par les cheveux gris. Descendu à pied, puis Perrache, buffet, tristesse. Train. 3 heures entre 14 h 15 et 17 h 18.
Le soir avec JJ, Honorine et une de ses amies, au théâtre Antique : Cyrano de Bergerac (Jacques Dumesnil). Rentré. Couché. Rêvé.