Assez clair. Endormi hier en lisant Descartes. Écrit une « novelette » – peu concluante. À 17 h, chez Hélène. De là, à Nanterre chez les Pliouchtch (pour Volkoff), jusqu’à minuit. Soirée russe arrosée et bavarde, les grands sujets, surtout politiques : slavophilie, judaïsme, fascisme russe, etc. plus les deux chercheurs israéliens qui ont prouvé que « le Don paisible » n’a pas été écrit par Cholokhov mais par un officier cosaque blanc.
Catégorie : janvier 1983
2 janvier 1983
Décision prise de passer tout de suite au roman de Sabathier. Posé « L’Exil est ma patrie » sur le palier de Finkelkraut.
3 janvier 1983
Pluvieux. 15° au balcon !
Article dans le Matin de J.-F. Kahn sur « l’année Volkoff ». Visite de Penent. Quelques idées pour le dernier chapitre Pisar.
4 janvier 1983
Gris, chaud. Chez Pisar à 10 h. Examiné le dernier chapitre, ce qu’il faut y mettre. Revue générale. De là, à 13 h chez Ramsay. Déjeuner avec Fournel à la brasserie du Lutecia. Il est intéressé par les nouvelles et le roman (dont je lui raconte l’histoire). À propos de Gatti, je le mets au fait du livre promis, et qui sera donné.
5 janvier 1983
Pluvieux. Gilbert opéré ce matin. Bien, me dit Jacqueline. « Elle ». Refait deux papiers. Cdf à Delhi, à Modhu. Rien de neuf.
Déjeuner avec Françoise Gilles. L’histoire de l’éviction de P. Giannoli : bagarre avec Pegnias, menées de Colombe Pringle qui visait son poste, mais le dorlotait. L’ambition de Colombe. La fille de Rabanit a été jetée. Le sort de Cl. Erugen est dans la balance : je parle pour elle. F. G. me dit ce qui ne va pas : la tenue, le visage, la ligne. Elle n’est pas comme les stagiaires Stéphanie et Anne. Le soir, je vois Cl. Erugen, je le lui dis. Elle va s’y mettre.
Commencé une nouvelle (« l’Ordre du monde
6 janvier 1983
Assez beau. Téléphoné à Danielle Gatti. Stéphane, Jojo, Toulouse, les Corbières (avec, dit-elle, 6 000 rescapés de 68), Ariane, etc. À déjeuner, Jacky Moreau – traits fatigués, perte de cheveux, petit appartement et toujours emmagasinant des tonnes de musique que personne ne lui prend. Cdf de Ph. Delaunay. Va peut-être trouver du boulot à A1 grâce à son père. Commencera quelque chose, un roman.
Dîner chez les Mela. Correction de J.F. sur la nouvelle des ordinateurs. Après, on s’installe devant l’ordinateur Apple II et on s’amuse.(« Ramsay est Volkoff ».)
7 janvier 1983
Lettre d’Abirached : 80 000 F de l’aide à la création pour « la Répétition générale ».
Travaillé à Pisar. Dur. Dîner chez Lipp (j’y ai déjeuné une fois). Beï, Diwo, Sydney Smith et son fils. Bien accueilli par Cazes, dont Diwo a écrit la légende. Le spectacle : J. Rochefort, J. Dutourd, I. Levaï, un commissaire de police connu ; plus tard Coral.
9 janvier 1983
À la route, puis à la galerie « Naïfs du monde entier », rue du Pas-de-la-Mule où Beï montre quelques toiles. Puis, à côté, chez Braudeau, en instance de déménagement. Thé, parlé de Volkoff, du lac (The Harlan et son destin, RV possible avec Anna, la mère d’un de ses enfants, quitter Ramsay et aller chez Grasset ou le Seuil en les mettant en compétition. Il dit que je peux le faire : un livre considérable, un autre à scandale, etc.). 18 h cdf de Peter Crofts, d’Oxford. Il m’annonce que « Tonton Couteau » sera monté en mai à Oxford. Me demande quelques explications sur des termes français. Il paraît enthousiaste. Je le deviens dans la foulée.
19 h visite d’Alexis Chevalier. Je lui montre la lettre d’Abirached (aide à la pièce).
21 h cdf à Gatti pour RV : « Kunze m’a dit : tu ne salueras qu’une seule personne, Joffroy ».
10 janvier 1983
Commencé à dicter le Pisar. 12 h 30 à Germinal chez Annette Baby. (Ils vont déménager impasse Mousset à cause de la pression des commerçants juifs du quartier contre les Arabes de « Sans Frontière » « repaire de l’OLP ».) Déjeuner avec Majid Amar, de « Sans Frontière ». Sympathie réciproque. Prêt à témoigner si Kateb ne vient pas. Je le décide aussi à écrire une histoire qu’il me raconte : une fille, fiancée à un Français, qui tue son père musulman pour n’avoir pas à le montrer aux parents de son fiancé. De là, place de la République, au relais d’Equisheim, I. Clerc et son manuscrit. De là, impasse Mousset pour y voir Gilles Lacombe. Candidate à un logement pour être libre d’écrire.
Fini de dicter Pisar. Fini un poème (Cavale).
11 janvier 1983
Rien fait le matin. Occupé du procès. Lettre de Th. Lévy : J.-F. Kahn témoignera. Pris le thé avec Gilbert.