Voyage Los Angeles retardé sans doute (procès retardé).
Chez Lancelot, dîner préparé par lui. Sa femme, ses enfants puis 4 ou 5 membres du groupe V, puis Gatti (revenu de Stuttgart pour 1 jour), puis H. Châtelain venue à 1 h 30 le prendre. Il prend l’avion pour Stuttgart vers 8 h.
Parlé du film (l’Affiche rouge) relancé : c’est la raison de son séjour. Dorfmann, Reggiani, G.M. Volonte, Marlène Jobert.
Catégorie : février 1970
11 février 1970
Papier sur Exodus (de bric et de broc !).
13 février 1970
Cdf de J.P. Olivier : Croizard frappé d’un infarctus au Coloubrier. Transporté à l’hôpital. Perfusions.
A dîner, Obolenski et les Diwo.
14 février 1970
Neige sur Paris.
Croizard: Téléphoné Colombier. Du mieux peut-être.
En même temps que Croizard, Caviglioli malade le même jour. Angoissé après avoir vu un médecin, s’était mis à boire puis, s’attelant à un papier promis pour le soir, avait recouru au Maxiton. Mélange fatal. On l’a retrouvé (son voisin) dans sa salle de bain inanimé. Transporté hosto. Va bien. C’est le docu sur l’Exodus qui passe donc à la place du sien sur Albertine Sarrazin (inculpation de ses médecins pour imprudence ou négligence…).
16 février 1970
Une semaine exactement « atabique ».
Neige cette nuit et ce matin.
17 février 1970
RV avec Goustine au Seuil. Peu positif. On ne veut pas éditer 3,1416 avant qu’il ne soit question de le représenter.
Avec Béi, salle de projection Columbia pour voir film de Rossif: »Pourquoi l’Amérique ». Invités par les Diwo. Peu convaincant mal commenté.
18 février 1970
Cdf de JJ sur 3,1416. Laudations et critiques.
19 février 1970
« L’Infâme » démoli dans France-Soir (Dutourd), en attendant, demain, l’inévitable chef-d’œuvre de Gautier.
Le Figaro (les rédacteurs) gagnent leur procès contre Prouvost.
A déjeuner, Bernard Saby tout seul. Très bien physique et moral. Sort d’une dépression. On lui a fait des « électronarcoses ». Ne parle que de son chinois (salaire 220 F par mois !) qui a changé sa vie spirituelle. Peinture ? De temps en temps. Pense que l’abondance est idiote. On ne peut pas avoir de génie 8 h d’affilée par jour. Il n’y a qu’à regarder les grands rassemblements d’œuvres d’un peintre (Delacroix, les Vélasquez du Prado, même les 200 tableaux de Klee à Paris ces jours derniers)…
Boulez ? Le chef d’orchestre ne l’intéresse pas. Le compositeur n’existe plus. Seul Stockhausen qui est fou a quelque chose qui explose de temps en temps. Stéphane est maoïste : « On n’a rien d’autre à lui proposer. On laisse faire ». Il lui reste 2 ou 3 tableaux à vendre. Sur Boulez : « Le ravélisme !… Cette peur du ridicule, si française qui le fait se tenir dans le modéré… »
L’article de Cau sur Pompidou dans PM. Cau, l’élève de Sartre, le disciple, voilà ce qu’il a donné. Ça juge le maître (du point de vue de sa lucidité – de l’intuition).
Avec B. vu « l’Infâme » (théâtre Montparnasse). Pas très convaincant. Vu J. Bouise.
20 février 1970
Chateauneu inquiet: pas eu de papier à faire depuis 3 semaines. S’imagine que c’est parce qu’il a eu le prix Vaillant-couturier. Le rmets d’aplomb.
Cdf de Sylvain : Gatti lui a téléphoné. Voudrait me voir dans une semaine à Strasbourg pour travailler sur Manouchian. D’accord. Cdf de J.J. Envoyé 3,1416 à Saint-Étienne.
23 février 1970
Photocopié 3,1416 en dix exemplaires supplémentaires.
Castans: je te donne 1 autre bureau au 4é avec Chato et Menant.