À Vincennes, les autres qui défilent, leur petit papier à la main. Un qui étonne, Varga, le Hongrois ; un qui parle vrai, Prévost, le reste… Bougrenet de la Tocnaye, ignoble petit coq raciste et dément.
Catégorie : février 1963
2 février 1963
Coup de fil à Agnès Varda, retour de Cuba. A donné des photos à PM, voudrait que je veille sur les chapeaux et légendes. Gatti en plein délire, selon elle. Absent au procès. B.T. (Bastien Thiry) parlait.
4 février 1963
Pas d’audience : Bastien Thiry malade. Nouvel incident à Vincennes, procès remis à demain : Me Isorni sera jugé pour insultes à l’un des juges (par le moyen d’une lettre lue à l’audience).
Vu Danielle chez elle avec sa grand-mère (Cuba : ça dure, les Cubains furieux contre Dante, etc.).
6 février 1963
Procès Isorni : il est défendu par Tixier. Isorni termine en évoquant les ombres illustres qui l’escorteront. Puis, refile les feuillets à Théolleyre pour l’édition du Monde.
7 février 1963
Audience rapide : ajournement à lundi pour permettre au pontifiant remplaçant d’Isorni de consulter son dossier.
8 février 1963
Avec Danielle, Bernard, les Gilbert et Beï, au Récamier. « La Femme sauvage ». C’était une des dernières représentations. Pas convaincant. Le texte plus beau que ce qu’on entend et voit là.
9 février 1963
Chez les Diwo. Il y avait les Corvol (lui, prospère et la peau neuve, elle, burinée par l’âge) et Alexandre Vialatte, doté d’un nœud papillon du plus gracieux effet.
11 février 1963
Reprise du procès. Bastien-Thiry achève d’expliquer « l’enlèvement » du général de Gaulle – un roman feuilleton mais écrit par un X. Puis, les avocats tentent encore de faire reporter le procès jusqu’après le vote de l’Assemblée de la loi prévoyant le maintien de la Cour au-delà du 25 – et, éventuellement, la possibilité d’un pourvoi en cassation.
12 février 1963
Vincennes. Témoins : Bouvier, commissaire, Bastien-Thiry soutient que son plan était merveilleux.
A 6 h, à l’Oeil, rue Séguier, le vernissage Saby. 2 petites salles, 1 grande. Grande beauté des derniers. Vu Michaux, Paule Thévenin. Bernard : « Je suis dans le brouillard depuis ce matin ».
13 février 1963
Neige. Témoins à Vincennes : le gendre de de Gaulle, le chauffeur, des psychiatres. Vu à 15 h Mme Bastien-Thiry avec ses 2 enfants, cours des Maréchaux, revenant de la visite sous la neige et lettre d’insultes de Bougrenet « virtuel condamné à mort ».