Beau.
Pas bougé.
Train à 0 h 16 pour Nantes.
Catégorie : décembre 1976
13 décembre 1976
Trés froid.
Arrivée 13 h 45. Vu Marc Kravetz qui repart fin de l’aprèms. Avec Jojo chez Julien Durand près de N.D. de Grâce (l’action contre l’aéroport).
14 décembre 1976
Trés froid.
Écrit action aéroport.
Avec Agnès, à Derval (le groupe de Joël Bouchet).
15 décembre 1976
Très froid. Écrit 3 papiers pour le Canard.
Parlé avec Dante de ce numéro. Accord.
Cdf de Clerc à propos du livre de l’amie de Maryse. Lui ai dit de le retirer des « Éditions des femmes ».
16 décembre 1976
Encore froid. Terminé papier affaire Roulland, piqué au magnétophone par Jojo.
Le soir, avec Agnès à Ste-Luce puis Nantes pour voir François Colson (le jac). Il fera le papier. Rentrés 1 h 30.
Une délégation de tous les Soviétiques venue de Perm, a visité St-Nazaire. Bizarre. Durupt me dit « qu’une dame chef de groupe a demandé à la mairie qu’on ne pose pas de questions sur Boukovski ». Re-bizarre.
17 décembre 1976
À la M J E P à 9 h 30 pour recevoir les papiers tapés et en donner d’autres.
Conférence à 10 h 30 avec Gatti, Durupt, Gus, Séonnet, Patrice, etc…
À 11 h, Armelle, la secrétaire passe la tête « On va libérer Boukovski en Suisse ! La radio l’annonce. Ma mère l’a téléphoné ». Juste avant, D. venait de demander ce qu’on ferait si la chose arrivait (il savait en fait depuis 3 h du matin, cdf avec Hélène). Grosse agitation à la MJ.P.: cdf, discussions, projets d’affiches et de drapeaux, engueulades, enthousiasme.
Au fil, Hocquard, Kravetz. Libé demain passera une page : ce qu’on a plus un papier que je fais d’après des anecdotes de ses amis (Vadim D ), plus un papier de Dante. Sa pièce (déjà 100 pages) est à l’eau – mais il est content : « C’est formidable ».
Train pour Paris 17 h 52 avec Gilles Lacombe.
18 décembre 1976
Cherché chez Pays une perceuse (mon cadeau pour B.).
L’échange de Zurich fait vers 12 h 30.
Rencontré dans le « 80 » un vieux Russe blanc. On bavarde. Il connaît N. Obolensky. A sa propre tombe à Ste-Geneviève-des-Bois. « La Russie dominera le monde », dit-il résigné.
20 décembre 1976
Pointé rue des Batignolles.
PM pour Penent.
Téléphoné à Toussaint pour la réponse Fayard concernant le Maufrais (le droit d’en disposer). Réponse oui. J’aurai la lettre demain.
Train pour St-Naz. À la gare, Anfou, 2 aides pour les journaux. Gatti est content : à la TV, derrière Boukovski, il y avait une affiche de Moretti.
En travers de la façade de la MJ.P.et du Canard, une banderole énorme avec, en rouge : « Une ville ouvrière peut-elle se donner la possibilité de changer le cours de l’histoire ?
Oui! Boukovski est libre. »
21 décembre 1976
Travaillé avec Patrice, Nadia Ringard, Jeanne, Jojo.
Dans la salle de spectacles, Gatti nous interpelle. Réunion vendredi (24) pour clarifier la situation. Problèmes : l’émigration soviétique. Certains travaillent à Radio-Liberté, Springer, Delaunay veut aller au Chili, Nekrassov fait l’éloge du Figaro, etc… Tant que l’on se battait pour Boukovski, le problème n’apparaissait pas – ou peu. Maintenant, il est envahissant.
Le soir, on décide de supprimer provisoirement la partie Nationalités et la remplacer par la libération de Boukovski et une lettre de Glouzman à ses parents.
22 décembre 1976
Changé ma location de train (12 h 16 au lieu de 17 h 32).
Acheté un livre pour Gilbert. Dans une librairie, accueil incroyable du patron : « Ne touchez pas à mes livres ! »
Vu le dolmen de St-Naz.
Aprèms avec Agnès, à Campbon chez une paysanne : sa vie.
Attendu le soir Manezo, ouvrier qui devait parler des paysans vus par les ouvriers. Pas venu.
Rémy Leroux, président de la MJ.P. OCI, est au courant de ce rendez-vous. On parle. Il nous dit qu’il peut m’en parler. Vigoureuse attaque contre la classe paysanne.