Catégorie : avril 1958

Grève transports : SNCF, métro, bus, éboueurs, etc.
1ère sortie à béquilles dans la « voie privée »

Gatti pour l’Ambassade, puis Menant avec sa fille (qui nous raconte « son » roman : le Miel). Lui paraît fatigué. Il ne veut plus faire le Sahara. Avec mon plâtre, je m’étale dans le couloir. Failli m’évanouir. Dante et M.C. me ramènent au lit.

Nuit infernale – avec unpied douloureux, impossible à « placer ».

Dante à Clichy pour terminer l’Ambassade. Puis Toussaint. Projet de documentaire sur les rats – et un film sur les

Coup de fil de Sabathier, retour d’Italie, déconfit et inquiet, dit-il, sur sa santé mentale. À Amalfi, il a fréquenté une intelligentsia de névrosés anglo-saxons.

Kateb a écrit à Dante : il est à Tunis. Visite d’Obolensky et de Sabathier qui me raconte ses histoires de Pasitano.

Lis « Dix jours qui ébranlèrent le monde » de Reed.

Gatti pour l’Ambassade.
Dépression énorme (l’Algérie, l’antisémitisme, le doute sur moi-même, le sentiment de mon incapacité rendu plus criant par les autres – et la maladie dont je suis excédé).

Lu la pièce de Dante « Don Tibercio ». De très bons passages, mais le tout n’est pas convainquant. Des coups de sabre à donner. La Fox a sans doute refusé l’Enclos. On le saura bientôt.

Gatti téléphone : réunion demain des grands reporters où, à la faveur d’un tour de passe-passe, on espère faire appuyer la position d’un M. Lartéguy, attaquant Wurmser (de l’Huma) pour diffamation. Ce Lartéguy a pénétré dans une cellule de condamnés à mort à Alger avec un microphone et un enquêteur officiel : du travail de flic.