Départ à 7 h. A Grenoble, arrêt Seyssinat Percevallière. Trouvé Mme Toussaint, Mme Gatti, Stéphane et, plus tard, revenant des courses, le doux Bernard. Mme Faure est là aussi. Bernard refait de la lichenologie ; il veut monter aux arbres… Déjeuner sur l’herbe vers Voreppe.
Catégorie : août 1965
Paris. D’Italie, Dante veut le texte (que je n’ai pas écrit).
Valo me dit que « Minute » a éreinté « Alcatraz » il y a une ou deux semaines (court entrefilet, paraît-il). Rapinat rentre. Me reproche, elle, les mots précieux.
Hayange.
Retour Paris. Travaillé à l’Affiche rouge.
Visite de Hautier (officier de la Légion d’h., svp), retour de Saigon, via Pékin et le transsibérien. (Séparé de sa femme et de son fils qui vivent à New York : elle ne supporte pas, dit-il, Saigon.) Il a grossi, mais reste moralement identique à soi-même : le voyage, les filles. Il est gaulliste : la politique extérieure du général Charles le ravit. « Quand on voyage, on sent que c’est une bonne politique ».
Ecrit à Dante que Manouchian aura du retard.
Dans le Figaro littéraire, article de l’Estange sur Alcatraz assez élogieux – sauf sur le rêve « franchement assommant ».
Rêvé : je disais à quelqu’un qu’il avait écrit le plus beau poème français, le bateau ivre. Mais ce quelqu’un était Gatti.
Lettre de Bersalon – avec un article la Dépêche sur Alcatraz, fait par Mauriès.
Rédigé scénario Affiche rouge, d’après le découpage de Dante (plus mes propres ajouts). Encore la fascination de l’occup., comme dit Beï.
Dans l’Express, un article de 29 lignes sur Alcatraz – par quelqu’un qui ne l’a pas, ou, s’il l’a lu, ne l’a pas compris – pour conclure que c’est « un document » plus qu’un roman. Il y a du fiel là-dedans : il n’est pas bon qu’un journaliste « trahisse ».