Passé à Palamos prendre Jeff à la maison du Phare, Collioure, puis Perpignan où je prends un train vers 13 h. Passé à Sète voir les Marchal dans l’après-midi. Couché Toulon. Hôtels pleins. Billet de logement chez un particulier qui soigne la note :
1 200 F la chambre (bruit et saleté compris).
Catégorie : août 1957
Pris la route seul. Déjeuner à midi avec un édenté suédois (viande hachée, pain privé de sa croûte) ancien de la Légion qui parle avec l’accent tudesco-provençal, très, très curieux. Dormi à Mâcon. Reste 6 000 F en poche.
Paris avec mes deux Hollandais (que je jette à la Concorde). 13 h Clichy, puis journal. Dormi à Ozoir-la-Ferrière où les parents, l’oncle Roby, la tante Hermance et Mme Viard passent leurs vacances.
Déjeuné chez Gatti. Départ pour la Sibérie en septembre avec Chris Marker (on m’avait proposé, me dit-il, pour ça ; mais j’étais loin).
À Ozoir avec les Gatti et Annelore (Stéphane en colonie). Boules, ping-pong, TV.
Retour d’Ozoir. Déjeuner chez Dante avec Chris Marker (parlé Sibérie surtout). Re-Ozoir pour ramener les parents, Mme Viard et Ariane.
Déjeuner St-Germain avec mes Ricains. Le soir, avec eux, au « Lapin agile », toujours aussi déplaisant (cette atmosphère touristico-religieuse, ce mythe imbécile, cette médiocrité dans le style).
Dîner Gatti avec Auclair et sa femme (P.L., Bellanger, Helmann, P.M., Farran, ). Il m’a fait porter par Tchang, délégué de Pékin, sur la liste de départs pour la Chine.
Déjeuner chez Dante avec les Chateauneu (il est rédacteur en chef de Radar). Dante me donne à lire « La Gare de l’Est » (dédié aux sept Weil).
Conduit les parents à la gare. Dîné le soir avec les Ricains et J.M. Sabathier près de Notre-Dame. Un fou devant nous sur la chaussée : « Le 1er août 1914… O maman ! Viens avec nous Jacob ! Il venait de Tchécoslovaquie et de bien plus loin… Tuer la jeunesse… Je suis parti en 1914 et je ne suis pas encore arrivé à Paris ». Après, il voulut nous offrir un petit sous-verre représentant Lens avant la guerre. Son prénom : Théo…