Castle : le procès. Témoins policiers, etc. Aidé le policier à l’entrée à remettre en place sous l’escalier deux pièces à conviction : les matelas sur lesquels Brady a tué Evans. Rentré à Londres.
Catégorie : 1966
26 avril 1966
Retour Paris. La gare était pleine de flics « On attend le Grand Charles », dit le taxi.
27 avril 1966
PM. Vu Croizard, Le Bolzer, Rapinat, Prévost (qui me parle d’Alcatraz qu’il a aimé, comme beaucoup, dans les 60 premières pages). Procès Léger : papier pour demain soir.
29 avril 1966
PM. Dans les couloirs, St Jean : « Voilà l’homme qui fait rêver tous les éditeurs » (moi !!). Sanchez à la maison : revient de St Etienne où tout va bien (la pièce et Hélène). Le 13, la Commission se prononcera sur « le Temps des cerises » – que je révise. À 10 h rappelé le journal pour les chapeaux-légendes de Léger.
PM. Vu Gaston qui m’explique comment les « écrivains » de PM vont pouvoir rester au journal tout en écrivant des livres pour lui, et à quel taux… très difficile à saisir. Lui ai demandé un topo.
Lettre de Flamand : il a mis le bouquin en fabrication.
En voiture à Versailles. Déjeuner avec Pottecher, Montarron, Coquet… au bar du Palais. 1 h 30 au Palais. Le fou a le visage qu’il doit avoir. Il est habillé en complet très clair avec une pochette rouge. Il soutient qu’il n’a pas tiré : c’est un autre, un nommé Henri. Il s’y prend mal.
Premiers témoins : le père et la mère Léger (elle, grosse, sans dents, cahotant, maîtresse femme). A la reprise, audition de Taron père et mère. Incident avec Naud qui insiste sur les condamnations encourues par Taron (coups et blessures, photos porno, etc.). Les psychiatres, dont le Pr Heuyer qui fonce comme un procureur, hurle, règle un vieux compte avec Me Maurice Garçon, etc. Naud le raille.
13 h 30 audience. Vu une amie de FG, Catherine Allégret, fille de Simone Signoret.
Rentré 7 h. Pas de papier : pas de place – grève de l’imprimerie. Verdict samedi avec impossibilité de repiquer.
Témoignages toute la journée. Une femme s’évanouit dans le public, quelqu’un l’a agressée : nolens volens, on l’arrête. Plus tard, le président adjure Léger de parler. Me Naud se joint à lui. Emotion. Léger dit : C’est Taron qui sait. Un homme crie dans la salle : on l’expulse. Réfléchissez, dit le Président.
Chester : Bradey et Hindley, prison à vie.
13 h 30 réquisitoire : demande la mort sans la demander, ouvre la porte à Naud. Mais… Naud plaide une heure : ému au début, puis calme et froid, cite Heuyer pour terminer « Surtout pas la mort ». Délibéré de 17 h 40 à 19 h 45 . Réclusion à perpétuité : il déclare qu’on a commis une erreur judiciaire, demande un certain Molinaro, promet à Taron qu’il ira à la maison d’arrêt. Scènes indescriptibles, on l’applaudit quand il parle d’erreur judiciaire ; on hue dehors Taron, la police ; les journaux cherchent Molinaro. On arrête un Molinari, etc. Au bar du Palais, on reste jusqu’à 9 h 40.