10 h : le Dragon film de J. Michaud-Mailland, simple et émouvant. Vu Cayrol – René Lhomme, le Figaro littéraire, mauvais aussi. Téléphoné à Guy Dumur pour le papier. RV demain au Flore. Pensé à 1944.
Catégorie : 1966
4 février 1966
Les Russes ont réussi à poser une station automatique sur la lune. Grande date.
Téléphoné à Dumur pour m’assurer qu’il ne me confond pas avec Berne Joffroy. « Non, me dit-il, vous êtes un ami de Gatti… de Boulez ». Cette dernière spécification m’a ému, tout à coup. (Petrus, que je ne vois presque jamais…) Cdf de Gendil. Amer cdf. Au Flore, Guy Dumur (la coïncidence est superbe ; c’est la première fois que je le vois, lui, dont elle m’a parlé il y a plus de vingt ans). Il lit l’article, mais le Nouvel Observateur a bouclé la partie littéraire depuis hier. Il va néanmoins tenter quelque chose. Parlé de PM, de Gatti, etc. jusqu’à 13 h 30.
Donné à Sanchez le texte en 4 feuillets de « Clara » pour la commission.
7 février 1966
Cdf de Dumur : la semaine prochaine.
8 février 1966
Au Nouvel Observateur, vu Guy Dumur qui me présente à Jean Daniel (à qui j’ai déjà été présenté deux ou trois fois : mes rapports avec lui sont un protocole éternel), revu et corrigé et coupé le papier. Rencontré Monnier, je crois, en sortant. L’affaire Ben Barka sans doute.
9 février 1966
Fait papier Armand – que Trillat et moi lui soumettons à midi – tandis que Jarnoux le photographie. Il est d’accord, prêt à le signer – suggère des modifications, précisions, etc. Tout fait l’aprèms.
Téléphoné à TSP, Petrus (Boulez) qui dort : sa mère lui dira que j’ai téléphoné. Cdf de Petrus, réveillé, à 7 h 30. Il était « crêté » dit-il. Aurait voulu voir la pièce de Dante, dont Souvt. lui a dit grand bien, mais il était surmené, etc. J’évoque la presse de « Chant public » ; il la ravale à sa place, en citant son propre exemple : il part lundi. Ne reviendra pas à Paris avant deux ans, me demande de venir le voir, si je peux, en Allemagne.
10 février 1966
Téléphoné à Chris. Il revient du Midi : travaille, dit-il, avec Hambourg « où il devient une sorte de Boulez ». Il est dans « l’œuvre de sa vie » pour un moment.
Vu « Quoi de neuf Pussy Cat », nullissime et « Le Faucon maltais », très beau Huston.
12 février 1966
Cdf de Trinchat : le papier est sur ozalides (1 page au lieu de 2). L’Armand, dit-il, est enchanté et s’étonne de « la qualité du texte » qu’il signe. Il croyait disparue la grande « race des journalistes ».
15 février 1966
G. Dumur me renvoie l’article sur « Chant public ». Jean Daniel n’a pas pu le caser.
16 février 1966
Ministère rue de Bercy : vieux meubles, couloirs sales, cafetières, tricots, bouteilles de champagne vides dans les W.C., vieux calendriers de la Transat.
Vu TSP rue du Bac. Grossie. Contente : un roman d’elle va paraître. Me présente à Assia Djebar, écrivain algérien, charmante et intelligente. De là, à PM. Vu Marguerite Duval de Marie-Claire qui veut me faire faire un papier sur les increvables Windsor. J’hésite. Elle aussi finalement.
18 février 1966
La voiture d’Armand vient me prendre et me conduire chez lui, 30, av. de Villiers. Parle avec lui et Trinchat. Pris les éléments de sa réponse.
A 18 h, au George V réception de Gaston qui marie sa 2e fille Fanchon au fils d’un notaire du Midi : J.C. Pagès. Gaston paraissait fort content.