Grande scène navrée de Croizard : n’a pas digéré mon refus d’aller à Cardiff. Dit que PM finira par couler, qu’il faut sauver les meubles…
Catégorie : 1966
26 octobre 1966
Domaine musical au théâtre de France. Stockhausen et Vogel. Après, chez Georges où se trouvaient Diatto et sa femme. Vers minuit, partis chez une amie de Georges, Gilda, ancienne de la Méthode, qui a acheté un café rue d’Arsonval. Pris un verre.
27 octobre 1966
Au Weber, rue Royale avec Poliakoff. Le café n’existe plus, remplacé par la Lufthansa. Grâce à PM, on se retrouve. Il est charmant. Il a signé avec Casterman mais est prêt à s’effacer, si son éditeur y consent. (Préface de lui ? Entente et coopération des éditeurs ?)
Dans le Figaro littéraire, article très élogieux de M. Chapelain sur les Prétendants.
28 octobre 1966
Grève de métro. Journaux, radio : il n’est bruit que de la fusée nucléaire chinoise lancée hier. Je trouve cette fusée poétique.
3 novembre 1966
Croizard me demande de faire un papier sur Picasso. Impossible de le voir, dit-on. Me recommande de prendre contact avec Brassaï. RV demain soir. Puis, Brassaï décommande : m’explique qu’il ne veut pas se brouiller avec Picasso (lequel ne veut pas avoir affaire à PM qui a publié les mémoires de sa femme). Même histoire que pour O. Welles lorsque je voulus le voir.
4 novembre 1966
Cdf à 7 h de Gatti, retour d’Italie. Il a donné à Turin une lecture de Franco. Me parle des Prétendants – pour lesquels il me remercie non de la dédicace mais d’autre chose que je dois comprendre… Va faire le film. Me propose de faire les dialogues dès qu’il aura établi un nouveau découpage. Au journal le soir, pour un papier et chapeaux sur Koestler, Prix Nobel de physique.
7 novembre 1966
Cdf de Gatti : le producteur Laprand renonce (pris à la gorge par le Centre à qui il doit du fric). Retard. Conclusion : « C’est très bien. Nous sommes obligés de produire le film nous-mêmes ».
8 novembre 1966
Lettre de Souvt., en remerciement du bouquin qui « l’a étonné et ravi ». Rognoni me remet son adaptation des Prétendants. Déjeuner au Petit Pavé avec Poliakoff et Wintzen (Casterman). Confrontation des « cartes » de chacun. Personne ne veut renoncer. J’avertirai F. Verny puis Wintzen discutera avec elle.
A 4 h, vu Verdet. Accepte de faire un article sur Picasso, « si je le surveille, si j’évite qu’il y ait des méchancetés ». De là, chez F. Verny, qui ne veut pas voir Wintzen avant d’avoir vu Poliakoff, Fasquelle. Une idée de solution. Soir : téléph. Verdet, Poliakov, Verny.
10 novembre 1966
Chez Grasset avec Poliakoff. Discussion avec F. Verny. Nécessité de voir Wintzen pour régler l’affaire.
12 novembre 1966
La Route. Début de matinée comme un rêve d’enfance : le gros soleil rouge au- dessus des maïs, la brume sur les arbres, le givre suspendu aux petits sapins et sur l’herbe, encore verte – des oiseaux, un moteur dans les lointains. Les Le Bolzer à déjeuner. Il dit, à propos des histoires récentes (notes de frais) au journal : Thérond ne mesure même pas sa victoire, l’étendue de sa victoire. Ils ont peur maintenant… ».