Un député (UNR) enlevé, puis retrouvé : OAS ? Papeloux, gendre de A. Marie, dit que c’est un coup monté des gaullistes (Le Tac).
Une bombe au quai d’Orsay : 1 mort, 15 blessés. OAS sûr.
Catégorie : 1962
24 janvier 1962
Mort de A. Lhôte.
Des attentats au plastic partout. Quel gouvernement !
25 janvier 1962
Coup de fil de Chris. On ira ensemble à la première de Gatti, s’il peut, le 16.
Alité : rhume, décidément, je ressemble à la France…
27 janvier 1962
Arrivée à La Seyne sur Mer. La journée chez les beaux parents, dans la nouvelle taule (avec vue sur la rade).
5 février 1962
Des astrologues indiens disaient que ce serait aujourd’hui la fin du monde. Mais de Gaulle doit parler. Dieu ne lui fera pas ça !
6 février 1962
San Remo, à Beaulieu, on joue l’Enclos – mais sans bruit.
7 février 1962
Déjeuner avec Beï chez les Caillaud avec le professeur de rhétorique de Dante et de Caillaud, Mr Lassalle – ravi de savoir son élève si bien parti. « Brillant, mais fantaisiste », dit-il. Egalement là: Crovatto médecin monegasque, ancien élève du prof et ami de Caillaud.
9 février 1962
A.P.ris à 16h.
Hier, une manifestation anti OAS a abouti à un bilan incroyable : 8 morts, tués par le service d’ordre ou étouffés dans les « bousculades ». C’est atterrant.
Lettre de Back Str. On n’est pas découragée oh non! On fait de l’espagnol.
Au journal hier, Gaston a démissionné officiellement pour laisser place nette à Prouvost, rédacteur en chef effectif.
10 février 1962
Au journal après déjeuner. Vu la standardiste Cécile, qui paraît plutôt fragile (et me demande, sans le dire, une aide que je ne peux donner).
Chez Danielle : Dante encore à Lyon où c’est un festival. Conférences, embrassades, etc… Elle part avec les Toussaint et Saby. Mais sans doute avec Chris.
Puis chez les Marchal, toujours identiques: lui un peu plus sourd. Elle a abandonné son commerce à un « pied noir ».
12 février 1962
Obsèques ce matin des morts du 8. 300 000 personnes ? (+ Chris). Grève générale.
Avec Rapinat à 14h30 à la clinique Brancion pour voir Gyomai malade, maigre, inquiet.
Pas de journaux, ni gaz, ni électricité, ni trains, ni métrobus.