Déjeuner rue Custine avec Pottecher et Pauline Dubuisson. Parlé du procès (des barricades), de Haguenau, de l’Algérie. 61 morts à Alger. Chocs entre Européens et musulmans. Drapeaux verts, Vive le FLN et Abbas.
Catégorie : 1960
12 décembre 1960
Le mythe de l’Algérie française est terminé. Conclusion de tous les journaux.
Papier sur les « enragés du Brésil »
14 décembre 1960
Expo musée d’Art moderne (les Demoiselles d’Avignon, les grandes Baigneuses, le Nu descendant l’escalier, des Klee, des Bonnard, des Mondrian…), des plans des décorations d’entrée de métro.
15 décembre 1960
Vu Dante au journal, après des semaines. Froideur.
egoflash : 15-12-1960
20 décembre 1960
Sentiment de fatigue et de scepticisme dans le journal.
Lettre officielle m’annonçant que je fais partie des happy few admis à séjourner dans la fondation Prouvost à Grasse (il y a eu vote pour les choisir…).
21 décembre 1960
À Billancourt, auditorium 2, la synchro de l’Enclos : Dante, Chris, Lary, Negro, Vilar (récitant), Blech, Wochinz, Obo, Bouyer, etc. Raccompagné Blech chez Hermès. Cocktail de la fondation Prouvost dans le bureau de G.B. et Mille. Discours de Gaston et de Prouvost, et les « bénéficiaires ». Beaucoup de mécontents : les évincés.
22 décembre 1960
Visite de J.J. et de Gisèle. Déjeuner chez Mercier.
Collin fait sa crise cyclique dans les couloirs (il a été expulsé de chez lui, a battu sa femme il y a deux jours, perd son fric aux machines à sous de l’American Legion).
23 décembre 1960
Dante démissionne du journal. Sabathier–Lévêque, avec son milliardaire Vernon Pike (uranium), qu’il montre à tout le monde. Mme Pike admire ma pipe à tête de cheval : je la lui offre.
30 décembre 1960
Sabathier–Lévêque et son conte de fée : le milliardaire l’invite dans son ranch à San Francisco ; il aura sa maison et sa Cadillac, bien entendu. Trois mois, après quoi il pourra rester s’il le veut. Il part le 6. Tout ce qu’on a rêvé se produit, dit-il, mais peut-être trop tard lorsqu’on a cessé d’y croire.
31 décembre 1960
Vu Gaston. Quitté le journal à 19 h. Il n’y avait plus personne. Les pas qui résonnaient. Dîner.