10 h : Musique
14 h : Avec Danielle G. à Amphitryon, théâtre Marigny. Mauvais. Retour avec Pierre Boulez, musicien de J.-L. Barrault, m’invite pour samedi à écouter ses compositions.
Auteur/autrice : sebastien
5 décembre 1947
Cependant plus de la moitié de la terre habitable est encore habitée d’animaux à deux pieds qui vivent dans cet horrible état qui approche de la pire nature, ayant à peine le vivre et le vêtir, jouissant à peine du don de la parole, s’apercevant à peine qu’ils sont malheureux, vivant et mourant à peine sans le savoir. (Voltaire) (Discours philosophiques).
Avec C. à Pleyel au récital Rex Stewart, trompette de jazz. C’est fini, bien fini avec le médecin.
30 novembre 1947
Syndicat officiers de l’aviation marchande.
Dîné avec C., ses « mères » et les Corvol chez Mercier, rue Lincoln.
18 h 15 l’Huma occupé. 18 h 30 revendication du Livre. 18 h 45 on m’envoie carrefour de Châteaudun.
29 novembre 1947
18 h : la troupe cerne l’immeuble de l’Humanité et de « Ce soir » pour saisir les éditions spéciales : « La République en danger ! Coup d’Etat pour minuit ».
28 novembre 1947
Arrivée 18 h en autocar de Cormeilles. À 20 h, Corvol téléphone à C. Il paraît que c’est fini avec le médecin… À 11 h 30, vu C. Bd Montmorency. Cadeaux de Naples. Il neige. Au retour, rencontre sœur de Chambeyron. Lui offre des œillets. Fait porter « Lacryma Christi » et marrons glacés au Claridge.
27 novembre 1947
Lever 6 h.
Départ pour Marignane mais le moteur gauche n’allait pas : révision. Départ réel midi 15. Neige et brouillard partout, à 15 h on tourne au-dessus du Bourget. À 16 h on atterrit à Cormeilles-en-Vexin à travers la neige. D’autres avions venant de Varsovie, Londres arrivent également. Il était temps. Un ¼ d’heure plus tard, il fallait retourner à Lyon !
26 novembre 1947
Départ Rome 9 h jusqu’à Nice (où Pado descend) tout va bien –
À Nice, 11 h, on attend 17 h pour repartir : le radio est malade le remplaçant doit arriver de Marseille. Une fois parti, c’est la nuit, la neige : le Bourget interdit d’atterrir, Lyon est impraticable et le givrage commence…
Sagement, on décide de retourner à Marseille : le mistral souffle, piste manquée, catastrophe frôlée ; finalement on nous emmène dormir à l’ABRUIS.
25 novembre 1947
Arrivée Rome hier soir 20 h 30. Négociations pour avoir place d’avion pour demain. C’est fait – Le soir, promenade via Avignonense : Roberta
24 novembre 1947
Dîner hier soir chez « Zi Theresa » où nous rencontrons Jacques Becker, metteur en scène, qui nous invite à « prendre un verre avec lui ».
Avec un guide (un fasciste) visitons les vieux quartiers de Naples : extraordinaire ! Bruit, lumière, couleurs, injures, insolence, misère, gentillesse.
L’après-midi, travaillons à nos papiers que nous téléphonons le soir à Paris. Là-bas, cela va, paraît-il, moins mal que nous le pensions.
Envoyé cartes à C. – Quitté Naples à 16 h 20 pour Rome.
23 novembre 1947
Prenons le train à 8 h 30 pour Naples où nous arrivons à 14 h. Assaillis par les chasseurs d’hôtel. Finalement, nous allons via Parthenope, en face du « Castel dell’ Ovo » sur la mer à l’Excelsior un des palaces les plus chics… et chers (5 000 lires par jour pour un petit appartement à trois).
Mauvaises nouvelles de France : on rappelle des classes, grèves partout.